Traçabilité de la viande : pour savoir ce que l’on mange
Labels, contrôles, textes européens, mais aussi engagement des éleveurs permettent de savoir d’où vient la viande que l’on achète. En effet, la traçabilité alimentaire permet de rassurer les consommateurs tant sur la provenance de son assiette que sur les conditions d’élevage des animaux. Focus sur la traçabilité alimentaire.
La traçabilité alimentaire de la viande ?
Si l’opinion a vivement réagi à l’affaire Spanghero, elle n’était que la dernière en date, dans une série noire qui remonte à la crise de la « vache folle » dans les années 1980 et 1990. La globalisation et l’Europe ont poussé les filières agroalimentaires à tenter de maximiser les profits et donc à chercher la rentabilité, souvent au détriment de la qualité. Il existe ainsi des courtiers en viande, qui achètent et revendent du « minerai » de viande dans toute l’Europe, voire spéculent sur les cours.
Afin de contrer ce phénomène peu scrupuleux, rassurer le consommateur et mieux traiter les animaux, les producteurs proposent désormais de la viande, à la traçabilité bien claire.
Les mentions obligatoires
Les normes minimales pour vendre de la viande de bœuf dépendent d’une directive européenne de 2000. Elle prévoit un certain nombre de mentions obligatoires comme le pays d’abattage et l’abattoir, le pays de découpage et l’atelier de découpe, ainsi que l’animal ou groupes d’animaux dont provient la viande.
Sur le papier, la traçabilité semble relativement assurée pour la viande bovine. Mais il arrive qu’une seule mention soit présente, la seule totalement obligatoire reste celle de la provenance de l’élevage bovin. Pour les autres viandes comme celles des cochons, volailles ou ovins-caprins, l’obligation d’étiquetage est plus récente (2013) et moins complète. La Direction générale à la concurrence, à la consommation et à la répression des fraudes (DGCCRF) est chargée de veiller à l’application de ces normes. Avec la traçabilité alimentaire, nous sommes donc assurés de mieux manger.
23 octobre 2018